Une histoire franco-birmane
En juillet 2012, je décidais de réaliser un rêve qui me tenait à coeur depuis des années et emmenais ma fille, Chimène, visiter la Birmanie.
Nous n’avions délibérément rien prévu , si ce n'est les grandes étapes et nous nous laissions porter par la douce atmosphère du Myanmar.Nous étions d'accord sur un point, faire un voyage où primeraient les contacts humains. En arrivant au lac Inle, Chimène trouvait dans une petite agence de trekking une affiche sur les orphelins d’Eric Trutwein. Nous ignorions alors la région et les projets qu’il y développait. Piquée par la curiosité mais sans me douter de ce qui nous y attendait, j’appelais le numéro. C’est Eric qui m’a répondu la première fois, une voix sympathique et accueillante, il m'a proposé de contacter son ami chauffeur de taxi pour nous conduire de Bagan à Yenangyaung. Les enfants n’étaient pas là mais il serait ravi de nous emmener dans les villages aux alentours à la rencontre des orphelins et des plus démunis dont il s'occupe.
Après la visite des temples bouddhistes millénaires de Bagan, Nyi Nyi vint nous chercher comme prévu. Petit à petit, nous avons quitté les lieux touristiques pour trouver le chemin des pèlerins du mont Popa, la résidence des Nats, esprits magiques traditionnels birmans.
Nous ne savions pas à quoi nous attendre, c’était la Birmanie hors des sentiers battus. En arrivant, nous avons découvert un lieu magique bercé par la brise de l’ Irrawaddy. A cet instant, Chimène et moi nous sommes regardées, comment un lieu si pauvre pouvait-il inspirer à ce point la sérénité ?
Eric Trutwein et sa nièce, Ma Thu, nous ont accueilli avec une corbeille de fruits et de grands sourires. Eric commença par nous raconter son histoire, comment il en était arrivé à prendre en charge les orphelins pour soutenir les enfants de Birmanie. Plus nous discutions , plus nous nous sentions chez nous. Nous étions fascinées par cet homme hors du commun et séduites par les projets qu'il menait.
Jusque-là, notre voyage nous avait permis de rencontrer partout des personnes souriantes, d’une dignité et d’une générosité qui force l'admiration pour un pays ayant autant souffert. En rencontrant Eric, nous avons eu pour la première fois l’impression de pouvoir leur rendre une partie du bonheur qu’ils nous avaient procuré.
Après avoir passé une partie de ma vie professionnelle à créer un centre de formation et une autre à enseigner l'anglais en France, l'envie de l'aider dans ses projets dans la mesure du possible, de m'investir pleinement dans le projet d'ouverture de l'école Myitta Yaung Che, d'en prendre en charge la mise en place s'est imposée à moi.
Marie-Christine Fievet-Bocquet
Nous n’avions délibérément rien prévu , si ce n'est les grandes étapes et nous nous laissions porter par la douce atmosphère du Myanmar.Nous étions d'accord sur un point, faire un voyage où primeraient les contacts humains. En arrivant au lac Inle, Chimène trouvait dans une petite agence de trekking une affiche sur les orphelins d’Eric Trutwein. Nous ignorions alors la région et les projets qu’il y développait. Piquée par la curiosité mais sans me douter de ce qui nous y attendait, j’appelais le numéro. C’est Eric qui m’a répondu la première fois, une voix sympathique et accueillante, il m'a proposé de contacter son ami chauffeur de taxi pour nous conduire de Bagan à Yenangyaung. Les enfants n’étaient pas là mais il serait ravi de nous emmener dans les villages aux alentours à la rencontre des orphelins et des plus démunis dont il s'occupe.
Après la visite des temples bouddhistes millénaires de Bagan, Nyi Nyi vint nous chercher comme prévu. Petit à petit, nous avons quitté les lieux touristiques pour trouver le chemin des pèlerins du mont Popa, la résidence des Nats, esprits magiques traditionnels birmans.
Nous ne savions pas à quoi nous attendre, c’était la Birmanie hors des sentiers battus. En arrivant, nous avons découvert un lieu magique bercé par la brise de l’ Irrawaddy. A cet instant, Chimène et moi nous sommes regardées, comment un lieu si pauvre pouvait-il inspirer à ce point la sérénité ?
Eric Trutwein et sa nièce, Ma Thu, nous ont accueilli avec une corbeille de fruits et de grands sourires. Eric commença par nous raconter son histoire, comment il en était arrivé à prendre en charge les orphelins pour soutenir les enfants de Birmanie. Plus nous discutions , plus nous nous sentions chez nous. Nous étions fascinées par cet homme hors du commun et séduites par les projets qu'il menait.
Jusque-là, notre voyage nous avait permis de rencontrer partout des personnes souriantes, d’une dignité et d’une générosité qui force l'admiration pour un pays ayant autant souffert. En rencontrant Eric, nous avons eu pour la première fois l’impression de pouvoir leur rendre une partie du bonheur qu’ils nous avaient procuré.
Après avoir passé une partie de ma vie professionnelle à créer un centre de formation et une autre à enseigner l'anglais en France, l'envie de l'aider dans ses projets dans la mesure du possible, de m'investir pleinement dans le projet d'ouverture de l'école Myitta Yaung Che, d'en prendre en charge la mise en place s'est imposée à moi.
Marie-Christine Fievet-Bocquet